LA VALEUR VERTE, l’exception dans un marché immobilier en baisse ?

par | Jan 3, 2025 | VALEUR VERTE | 0 commentaires

Le 16 décembre, le Conseil Supérieur du Notariat a présenté son bilan annuel lors de la conférence de presse immobilière nationale. Sans surprise, la majorité des indicateurs du marché immobilier affichent une tendance baissière. Toutefois, un élément ressort positivement : la valeur verte des biens immobiliers.

Un marché en recul, sauf pour la performance énergétique

La valeur verte désigne l’augmentation de valeur attribuable à une meilleure performance énergétique et environnementale d’un bien immobilier, toutes choses égales par ailleurs. Alors que les volumes de vente ont chuté de 17 % et que les prix des biens anciens (maisons et appartements) ont diminué de 4 % en un an, l’impact de l’étiquette énergétique sur les prix a progressé de manière spectaculaire. En moyenne, cette valeur verte a augmenté de 19 % pour les appartements et de 21 % pour les maisons.

Comparés aux chiffres de 2019, ces écarts sont encore plus marquants : la différence de valeur entre un bien basse consommation (DPE A ou B) et une passoire thermique (DPE F ou G) a bondi de 72 % pour les appartements et de 71 % pour les maisons.

Analyse des disparités géographiques et typologiques

Selon le type de bien et sa localisation, la valeur verte varie fortement. Elle est 1,5 fois plus importante pour les maisons que pour les appartements et peut aller du simple au triple selon les régions. Voici quelques éléments clés de l’édition 2023 :

  • Maisons vs. appartements : L’écart moyen entre une passoire thermique et un bien BBC est de 39 % pour les maisons et de 25 % pour les appartements.

  • Nouvelle-Aquitaine vs. Île-de-France : En Nouvelle-Aquitaine, une maison BBC vaut 51 % de plus qu’une passoire thermique, contre seulement 18 % en Île-de-France.

  • Dynamique régionale : En Bourgogne-Franche-Comté, la rénovation permettant de gagner cinq étiquettes DPE a augmenté la valeur des biens de 10 % entre 2022 et 2023.

  • Rénovation partielle : Passer d’une étiquette F ou G à D augmente la valeur d’une maison de 24 %, soit environ 10 % par étiquette gagnée.

La rénovation : un investissement rentable

Le coût d’une rénovation énergétique d’ampleur reste élevé, avec une moyenne de 60 000 € selon l’ANAH (bilan du 3e trimestre 2024). Malgré des subventions pouvant couvrir entre 10 % et 90 % des travaux, le reste à charge demeure un frein pour de nombreux ménages. Cependant, en intégrant à l’analyse la plus-value générée par ces travaux, l’opération devient souvent rentable.