L’impact du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) sur la valorisation des biens immobiliers

par | Jan 10, 2025 | VALEUR VERTE | 0 commentaires

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est devenu un critère central dans le marché immobilier français. Ce diagnostic, obligatoire lors de la vente ou de la location d’un bien, évalue la performance énergétique et climatique d’un logement à travers une échelle allant de A (très performant) à G (très énergivore). Il joue un rôle crucial dans la valorisation des biens immobiliers, influençant directement leur prix de vente ou de location.

Effets d’un bon DPE sur la valeur des biens

  • Les logements bien classés (A, B ou C) bénéficient d’une plus-value significative. Par exemple :
    • Les maisons classées A ou B peuvent se vendre entre 6 % et 14 % plus cher que celles classées D, selon les régions
    • Les appartements avec une étiquette A ou B enregistrent une augmentation de valeur pouvant atteindre 22 % dans certaines régions comme l’Occitanie ou la Nouvelle-Aquitaine
    • Ces biens sont également plus attractifs pour les acheteurs soucieux des économies d’énergie et des coûts réduits liés à la consommation énergétique.

Conséquences d’un mauvais DPE

  • Les logements mal classés (F ou G), souvent qualifiés de « passoires thermiques », subissent une décote importante :
    • Les maisons voient leur valeur diminuer de 12 % à 33,9 %, selon les études et les régions
    • Les appartements enregistrent une décote moyenne de 8 % à 19 %, avec des variations régionales marquées
    • Cette dépréciation est plus marquée dans les zones où le marché immobilier est moins tendu. En Île-de-France, par exemple, l’impact du DPE reste limité en raison de la forte demande
  • Facteurs régionaux et urbains
  • L’impact du DPE varie selon les régions et les villes :
    • Dans le Grand Est et les Hauts-de-France, les biens classés F ou G peuvent perdre jusqu’à 14 % de leur valeur
    • En Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, les biens bien classés (A ou B) se vendent jusqu’à 16 % plus cher que ceux classés D
    • À Paris et dans d’autres grandes métropoles où le marché est tendu, l’effet du DPE est atténué. Les acheteurs privilégient souvent l’emplacement au détriment de la performance énergétique.

Les récentes réglementations issues de la loi Climat et Résilience accentuent ces dynamiques :

  • Depuis janvier 2023, les logements classés G consommant plus de 450 kWh/m²/an sont exclus du marché locatif, ce qui pousse certains propriétaires à vendre plutôt qu’à rénover

    .

  • Les audits énergétiques obligatoires pour les biens F et G renforcent cette tendance en augmentant les coûts pour les propriétaires souhaitant améliorer leur classement énergétique

Stratégies pour valoriser un bien

Pour contrer l’effet négatif d’un mauvais DPE, il est recommandé :

  • De réaliser des travaux de rénovation énergétique pour améliorer l’isolation thermique, remplacer les systèmes de chauffage inefficaces ou installer des équipements moins énergivores.
  • Ces travaux peuvent non seulement rehausser le classement DPE mais aussi augmenter significativement la valeur du bien sur le marché immobilier.